jeudi 3 novembre 2011

Mme Dominique Ouattara s'implique personnellement en faveur des enfants

Mme Dominique Ouattara, la Première Dame de Côte d’Ivoire a présidé, le lundi 31 octobre 2011, la 4ème rencontre de suivi de l’accord Côte d’Ivoire-Mali en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants.

" Excellence Madame la Première Dame ;
Chère sœur,
Je voudrais tout d’abord vous souhaiter Akwaba chez vous à Abidjan et vous dire merci de votre présence, qui illustre bien les liens particuliers qui unissent le Mali et la Côte d’Ivoire.
J’ai été très touchée de l’accueil chaleureux qui m’a été réservé lors de ma visite de travail à Bamako début octobre, avec les Premières Dames d’Afrique de l’ouest et du centre, et je vous en remercie.
Ce séjour se situait dans le cadre de notre engagement commun pour le bien-être de la femme et de l’enfant.

Madame la Première Dame,
Votre détermination à œuvrer depuis de longues années contre la mortalité maternelle et néonatale est remarquable et je voudrais vous en féliciter.
D’autre part, connaissant votre engagement en faveur des couches les plus vulnérables de nos populations, je n’ai pas hésité à solliciter votre appui, dans la lutte contre la traite des enfants, aux frontières de nos pays respectifs.

Mesdames et messieurs,
Chers participants,
Le phénomène de la traite des enfants entre la Côte Ivoire et le Mali, à des fins d’exploitation, avait été relevé en 1998 par un rapport d’enquête de l’UNICEF, le soulignant comme étant une réalité préoccupante.
La Côte d’Ivoire et le Mali, avaient alors signé en 2000, à Bouaké, un accord de coopération en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants, qui marquait la volonté de nos deux Etats à prendre le problème à bras-le-corps.


Cependant, malgré cet accord et les efforts accomplis, trop d’enfants continuent d’être victimes de cet odieux trafic, et la Côte d’Ivoire, ainsi que les autres Pays de la sous-région sont fréquemment interpellés sur l’utilisation des enfants dans la cacaoculture.
Pour ma part, étant résolument engagée pour le bien-être des enfants, à travers ma Fondation Children Of Africa, j’ai décidé de m’impliquer personnellement dans le règlement de ce problème, qui atteint nos enfants dans leurs droits les plus fondamentaux :
- Le droit de vivre avec leurs parents ;
- Le droit à l’accès aux services éducatifs et sanitaires ;
- Le droit à la protection contre l’exploitation économique et la maltraitance ;
- Le droit aux jeux et aux loisirs.


Il m’apparaît capital, de mettre tout en œuvre pour que nos enfants ne soient plus les innocentes victimes de cette traite d’un autre âge.
C’est pourquoi, lors de notre séjour aux Etats Unis, le 23 septembre 2011, j’ai accompagné mon époux, le Président Alassane Ouattara, lors de sa rencontre avec Madame Hilda Solis, Secrétaire d’Etat au travail des Etats-Unis, et le sénateur Harkin.
Nous avions convenu alors, que la Côte d’Ivoire prendrait des mesures fermes d’accompagnement, et que je m’impliquerai personnellement pour la résolution de ce problème.
A Washington, les chocolatiers que j’ai pu également rencontrer nous ont donné l’assurance de leur soutien pour ce projet.
A cet effet, Madame la Ministre de la Famille de la Femme et de l’Enfant s’est rendue au Ghana à ma demande, le 24 octobre dernier pour participer à une rencontre avec le sénateur Harkin et le Gouvernement Ghanéen pour traiter de ce même sujet.


Mesdames et messieurs les Ministres ; Messieurs les experts,
Je me réjouis que ces deux jours de travaux vous aient permis de faire un état des lieux de la traite des enfants, et une évaluation des forces et faiblesses de chacun.
Cet état des lieux permettra de mieux orienter la prise en charge de la question dans le cadre d’un plan d’action commun, pour combattre ce fléau.
Par ailleurs, je voudrais appeler à une action énergique et concertée dans ce sens, de l’ensemble des acteurs institutionnels, de la société civile, des ONG, des associations et des organisations internationales.

Excellence Madame la Première Dame ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Mesdames et Messieurs les participants,
Cette 4e rencontre de suivi de l’accord Côte d’Ivoire-Mali en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants, me donne l’occasion de saluer les différents programmes, qui ont permis de retirer des enfants du travail et de leur proposer des alternatives telles que :
· Des bourses scolaires ;
· Des formations professionnelles ;
· Et des aides aux parents sous forme d’activités génératrices de revenus.

Je voudrais aussi féliciter les Ministères de la Famille de la Femme et de l’Enfant Ivoirien et Malien, pour cette franche collaboration au profit de nos enfants.
Je ne saurai oublier de féliciter Monsieur Gilbert kafana KONE, Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, qui a également en charge le problème du travail des enfants, et dont j’apprécie l’implication à sa juste mesure.
Mes remerciements vont également à l’UNICEF pour son appui constant, au SSTE dont Monsieur Malik TOHE est le Secrétaire Exécutif, ainsi qu’à tous les experts qui travaillent à la résolution du problème.

Cette mobilisation générale, est le signe qu’un grand pas vient d’être franchi.
Certes beaucoup reste à faire, mais notre détermination commune viendra à bout des obstacles.

Souvenons-nous que l’avenir appartient aux enfants et que nos luttes les plus acharnées sont celles que nous engageons pour leur donner une vie meilleure.
C’est sur cette note que je déclare la clôture des travaux de la « 4e rencontre de suivi de l’Accord Côte d’Ivoire-Mali en matière de lutte contre la traite transfrontalière des enfants. »
Je vous remercie. "

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