jeudi 29 mars 2012

Mme Dominique Ouattara : “Je travaillerai sans relâche à faire cesser le trafic d'enfants dans notre pays”

La Première Dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara pilote désormais le Comité National de Surveillance de lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des Enfants. Ce dernier vient de valider hier, au cours d'une cérémonie à l'amphithéâtre de l'espace CRRAE-UMOA au Plateau, le Plan d'Action National 2012-2014 (PAN 2012-2014) contre les pires formes de travail des enfants.

Présidente du Comité National de Surveillance contre la traite, l'exploitation et le travail des enfants, Mme Dominique Ouattara a réitéré son engagement à œuvrer pour l'amélioration de la condition de vie de ces enfants : «Au niveau du Comité National de Surveillance, nous nous ferons un point d'honneur à suivre la mise en œuvre de ce plan et à l'évaluer début 2015. Quant à moi, je m'y suis personnellement engagée et je travaillerai sans relâche à faire cesser le trafic des enfants dans notre pays ». Pour la Première Dame de Côte d’Ivoire l'avenir de ces milliers d'enfants en dépend : « L'enjeu de l'application effective de ce plan d'action, vous le savez, est capital. Il s'agit de l'avenir de milliers d'enfants, et pour eux, aucun compromis ne doit être accepté ». Dominique Ouattara a également ajouté : «Nous devons tout mettre en œuvre, afin qu'ils occupent réellement la place qui est la leur, sur les bancs de l'école, pour leur épanouissement affectif et intellectuel ainsi que pour le rayonnement de notre pays ».
Pour Mme Dominique Ouattara, le travail des enfants interpelle tout le monde. C'est pourquoi, elle a invité les différents acteurs à s'approprier le PAN.
Peu avant, M. Gilbert Kafana Koné, Ministre d'Etat, Ministre de l'Emploi, des Affaires Sociales et de la Solidarité, et également président du Comité Interministériel de lutte contre la traite, l'exploitation et le travail des Enfants, avait noté que le PAN répond à un enjeu social et économique important pour le pays. Surtout que, dira t-il, « la Côte d'Ivoire est confrontée depuis une décennie au problème de la traite des enfants dans la cacao culture».
Représentant du Bureau International du Travail (BIT), Ben Lola, a, lui, souligné que l'élimination du travail des enfants est un défi mondial. Il a, ensuite, révélé que la pauvreté joue un rôle crucial dans le phénomène de travail des enfants. Aussi, à l'en croire, toute mesure de lutte efficace ne doit pas occulter cette dimension.
Secrétaire exécutif du Comité Interministériel, le Dr Adama Coulibaly, a présenté les grands axes du PAN dont l'objectif est de réduire le fléau d'ici à 2014. « Ce plan de lutte comporte quatre axes stratégiques. Il s'agit de la prévention, de la protection, de la poursuite et la répression et enfin de l'évaluation des activités », a-t-il fait savoir, avant de préciser que le coût total pour éradiquer définitivement le fléau est estimé à 13. 782. 595. 000 F CFA. La part de l'Etat ivoirien est estimée à 3. 032. 000. 000 F CFA soit 22 % de son budget de fonctionnement. Il reste, d'après lui, à mobiliser la somme de 10. 750. 595. 000 F CFA.
Enfin, le maire de la commune du Plateau, Noël Akossi Bendjo, a salué l'engagement de Mme Dominique Ouattara pour la cause des enfants en difficulté.

mercredi 14 mars 2012

Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire : «Je souhaite avoir un rôle de rassembleur»

Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, a donné pour la première fois une interview. Arrivée à 22 ans en Afrique, Dominique Ouattara d’origine française évoque son engagement humanitaire pour un pays meurtri par des mois de conflit sans répits.

Gala : Vous êtes la présidente fondatrice de Children of Africa, une Ong créée en 1998. Qu’est-ce qui vous a incitée à vous investir dans l’humanitaire ?

Dominique Ouattara : « J’ai eu cette vocation étant très jeune. J’ai été choquée de voir des enfants vivre seuls, abandonnés dans les rues, alors même qu’en Afrique les familles sont très solidaires. J’ai voulu comprendre et aider. »

Gala : Quelles sont les principales actions de Children of Africa ?

Dominique Ouattara : « Nous intervenons en Côte d’Ivoire et dans dix autres pays d’Afrique. Nous menons des campagnes de vaccinations contre la typhoïde et la méningite. Nous distribuons des kits scolaires, faisons circuler un Bibliobus, aidons à la construction d’écoles et centres de santé… Notre foyer d’accueil à Abidjan, ‘’La case des enfants’’, recueille des jeunes livrés à eux-mêmes. »

Gala : Lors de votre récente visite d’Etat à Paris, vous avez rencontré Carla Bruni-Sarkozy, qui dirige elle aussi une fondation. Avez-vous échangé sur les mécanismes de gestion des fondations humanitaires?

Dominique Ouattara : « Bien sûr ! Elle m’a d’ailleurs promis de venir très prochainement en Côte d’Ivoire, afin de partager avec nous son expérience, en matière de lutte contre le Sida. J’ai été ravie avec sa petite Giulia, qui est absolument adorable. Nous avons évoqué ensemble nos vies de famille et la difficulté d’être dans la vie publique. »

Gala : Première dame de Côte d’Ivoire depuis plus d’un an, d’origine française, vous connaissez toutefois ce pays depuis que vous vous y êtes installée à l’âge de vingt-deux ans avec votre premier époux, qui était professeur d’économie. Quelles impressions gardez-vous de ce premier contact avec l’Afrique?


Dominique Ouattara
: « Lorsqu’on arrive en Afrique, on a un coup de cœur immédiat … ou pas. J’ai pour ma part été séduite par la gentillesse et la chaleur de la population. En Europe, les gens sont plus réservés. Lorsque je suis devenue veuve, à trente ans, j’ai choisi de rester en Côte d’Ivoire. Mon fils et ma fille avaient grandi dans ce pays, j’avais créé mon entreprise immobilière. Une partie de ma famille m’y a d’ailleurs rejointe. »

Gala : Vous avez épousé le Premier ministre Alassane Ouattara en 1991, et votre vie n’a pas été un long fleuve tranquille. En 2000, vous avez été victime d’une tentative d’enlèvement. En 2002, vous avez dû escalader le mur de votre propriété pour échapper à un attentat…

Dominique Ouattara : « Lorsque vous devenez l’épouse d’un homme politique, vous devez accepter qu’il y ait des hauts et des bas. Je croyais en l’idéal d’Alassane Ouattara et je n’ai donc jamais senti la nécessité de le décourager. C’est parfois difficile pour l’entourage. Nos enfants, qui faisaient leurs études à Paris, ont eu très peur en 2002, lorsqu’ils ont appris sur RFI que nous étions en danger de mort. »

Gala : Et puis il y eu le siège de quatre mois, pendant lesquels vous avez vécu aux côtés de votre époux retranchés dans l’Hôtel du Golf. Comment tient-on dans ces moments-là ?

Dominique Ouattara : « J’éprouve beaucoup d’amour pour mon mari, c’est ce qui m’a aidée à tenir. J’ai du mal, encore aujourd’hui à en parler. C’était dur de passer Noël sans pouvoir parler à sa famille, de savoir que des exactions étaient commises à l’extérieur. Mais il faut panser les plaies. Tout est fait pour que la réconciliation se réalise. Le chemin est en train de se faire. Il n’y a pratiquement plus de violence.

Gala : Comment concevez –vous votre fonction de Première dame ?


Dominique Ouattara
: « Je souhaite avoir un rôle de rassembleur et travailler en faveur de l’action sociale. Je n’ai pas un rôle politique. J’échange beaucoup avec les autres Premières dames africaines sur les thématiques qui m’intéressent, comme le microcrédit pour les femmes. Nous envisageons aussi d’organiser prochainement un sommet entre épouse de chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest sur le travail des enfants qui nous préoccupe beaucoup. »

Gala : La petite Dominique, née à Constantine dans une famille nombreuse se voyait-elle Première dame ?

Dominique Ouattara : « On ne s’attend jamais à cela. C’est peut-être lorsqu’on s’y attend trop, d’ailleurs que cela n’arrive pas ! »

Parution dans le Gala N° 978 du 7 mars 2012

mercredi 11 janvier 2012

Dominique Ouattara redonne le sourire à 3.000 enfants en difficulté

La Première dame de Côte d`Ivoire, Dominique Ouattara, présidente de la Fondation Children Of Africa, a offert des jouets à presque 3.000 enfants qui n'ont pas pu pas se rendre au palais présidentiel le 21 Décembre 2011 à l'occasion de l'arbre de Noël qu'elle avait organisé.

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Ces jouets d'une valeur globale de 30.000.000 de FCFA ont été remis, le mardi 20 décembre 2011 et répartis entre les centres d'accueil spécialisés pour enfants en difficulté : que cela soit des structures sanitaires accueillant des enfants malades ou à des enfants vivant dans les villages et hameaux du pays. C`est au total près de 28 entités réparties à travers tout le pays qui ont bénéficié de l'aide de la Première Dame de Cote d'Ivoire, Dominique Ouattara. Elle leur a donc fait retrouver le sourire à l'occasion de la célébration de la fête de Noël. En plus de ces cadeaux, Dominique Outtarra a offert la somme de 4.500,000 FCFA à ces différentes structures. C`est au total 34.500.000 F CFA que la Dame au cœur d'or a offert aux enfants, à l'occasion de Noël 2011.